Standalonepost

TowerFall Ascension : l’ascension d’un titre voué aux oubliettes

Cet article a été publié pour la première fois sur standalonepost.com le 8 octobre 2015.

Développé par Matt Makes Games IncTowerFall Ascension est la version finie et polie de TowerFall, un titre acclamé, mais passé inaperçu dû au flop total de la plateforme sur laquelle il était sortit : la Ouya. À l’image de cette console mort-née, on peut aisément se demander si le jeu mérite réellement un hourra, ou plutôt un ouyaïeaïe !

Un tir, un kill

Avec le regard froid du tueur, l’oeil précis et aguerri par la pratique, le geste sûr, notre tir part. Le joueur adverse saute pour esquiver et notre flèche se plante sur le mur. Profitant de ce moment, il décoche, arme, tire et empale notre pauvre avatar qui git maintenant misérablement sur une des parois grises et humides de l’arène. L’ennemi marque un point, les deux joueurs respawnent et la seconde manche commence, rapidement suivie d’une autre, puis de celle d’après, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un des deux personnages arrive à marquer ses trois points.

Voilà l’esprit de TowerFall Ascension : des arènes fermées sélectionnables à partir d’une map, et deux à quatre joueurs qui s’y affrontent, tentant de transpercer l’adversaire avec leurs flèches. Il faut user d’agilité pour esquiver en sautant ou en faisant un dash avant et être prêt et rapide à décocher une de ses trois flèches pour faire le kill. Et si, par manque de dextérité, aucune ne fait mouche, il est encore temps de courir les ramasser ou de tenter de faire le kill en sautant sur la tête de son adversaire tel Mario écrasant un Goomba. Le vainqueur de chaque match est celui qui arrive le premier à trois points, chaque kill en rapportant un.

À court de carreaux,aucun problème : ramassez ceux qui n’ont pas atteint leur cible et qui trainent dans l’arène.

Outre ces mécaniques simples, TowerFall Ascension arrive à diversifier les parties en proposant différents types de flèches à récupérer dans des coffres apparaissant aléatoirement dans l’arène. Carreaux explosifs, perforant le décor, ou encore rebondissant sur les murs au lieu de s’y planter, il y a le choix. Le jeu offre également d’autres items comme les ailes qui donnent la possibilité de voler dans le niveau, le personnage se déplaçant alors aussi facilement sur terre que dans les airs.

Les arènes elles-mêmes comportent des événements modifiant le comportement du joueur. De la lave apparaît sur les bords de l’écran, le temps ralentit ou l’obscurité assombrit le décor, autant d’éléments qui offrent une variété bienvenue aux parties vives et nerveuses.

Un contact avec la lave et vous êtes morts.

Un jeu à la mode

Le versus, c’est bien, en team, ça peut être mieux, mais rien de tel qu’un mode coop pour souder les gens. Le jeu propose effectivement de quoi s’amuser les uns avec les autres plutôt que les uns contre les autres. Dans ce mode, le but est simple : affronter sept vagues successives de monstres pour triompher du donjon.

On y retrouve tous les bonus et variations présents dans le versus, ainsi qu’un friendly fire nous permettant, même en jouant dans la même équipe, de s’insulter copieusement ou de crier pitoyablement pardon pour chaque faux pas commis. De même, les âmes solitaires y trouveront leur compte, ce mode étant accessible à partir d’un joueur, bien que perdant pour le coup de son charme. Le jeu est en effet clairement calibré pour le multi.

Toujours pour les solitaires, ou alors en attendant impatiemment la venue de vos amis qui tardent à venir, un mode entrainement a été prévu. Pas de vagues d’ennemis ou d’IA simulant un adversaire humain, mais une série d’épouvantails disséminés dans l’arène à percer de nos flèches le plus vite possible pour débloquer la médaille d’or. C’est simple et très prenant, l’obtention de l’or étant un véritable défi.

En mode coop, vos cibles sont les monstres. Attention, certains savent parer les flèches.

L’ensemble de ces modes offrent un challenge non négligeable. Que ce soit en versus ou team deathmatch (où la pression de se montrer plus faible qu’une bonne connaissance vient perturber nos réflexes), ou encore en coopération, alors que les ennemis peuvent se montrer aussi diversifiés que retorses, et même en entrainement, où battre le temps donné pour l’obtention d’une médaille d’or se montre être un challenge qui peut s’avérer exigeant,TowerFall Ascension arrive à se montrer à la fois intuitif et complexe.

La cerise sur le gâteau

Comme vous l’aurez remarqué, le jeu propose un rendu old-school très attrayant pour peu qu’on aime le style. Ici, ça colle parfaitement au titre qui s’oriente plus vers de petites sessions de jeu multijoueur, permettant aux joueurs de se focaliser plus sur le gameplay que sur l’esthétique des environnements. Le jeu profite également d’un sound design et d’une bande-son ni trop invasifs ni trop discrets, qui viennent comme un glaçage sur un gâteau apporter leur petit plus à l’ambiance générale des arènes et aux sensations de jeu.

Accessible en solo, le vrai intérêt de TowerFall Ascension est bien évidemment le multi où il excelle. Les parties sont nerveuses, la moindre erreur coûtant très cher, et les graphismes et le travail sur la bande-son sont tout simplement irréprochables. Un sans faute pour un titre qui animera joyeusement vos soirées entre amis.

Verdict : 9/10

TowerFall Ascension est un jeu développé par Matt Makes Games et disponible sur Windows, Mac, Linux et PS4.

Laisser un commentaire